05/02/19

Le patrimoine culturel à l’épreuve du temps au Bénin (Rapport de l’école doctorale au Bénin du 14 au 30 juillet 2018)

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(1) Otoiu (2018), président du Vodoun, Dada Daagbo Hounon Hounan II et le groupe doctoral.
L’école doctorale d’été « Processus de patrimonialisation, usages et muséification du passé » qui fait objet du présent rapport s’est déroulée à Porto-Novo au Bénin, du 14 au 30 juillet 2018. Dans cet article nous exposerons des discours temporels et spatiaux sur les processus de patrimonialisation au Bénin. Les processus de patrimonialisation incluent des discours sur le patrimoine culturel matériel et immatériel et leurs perceptions locales. Notre intérêt est de comparer les collections d’objets béninois en Allemagne – en particulier les collections des musées de Berlin – avec les discours d’espace et de temps prononcés par les différents acteurs. En somme, notre objectif est de contribuer aux débats contemporains sur la restitution d’objets appartenant aux collections ethnologiques d’Europe, dans une perspective spécifiquement locale, liée au Bénin. Les activités de l’Ecole Doctorale ont eu lieu à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) et au Centre Culturel Ouadada (dirigé par Gérard Bassalé). L’atelier d’été a servi d’échange transdisciplinaire et transnational entre des doctorants et des Professeurs d’art et d’histoire sociale, d’ethnologie, de sociologie, d’architecture, d’urbanisme et d’archéologie, mais aussi des artistes contemporains de Bruxelles et de Liège, qui travaillent avec différentes formes de médias, tels que la performance, la musique, la peinture, la photographie. En plus, il y a eu d’autres acteurs, tels que ceux responsables de l’industrie du tourisme local.[1] L’objectif de l’école était d’examiner les différentes impressions et contraintes des processus actuels de patrimonialisation au Bénin et de se demander quel patrimoine culturel au Bénin était largement respecté, mais aussi celui ignoré, rejeté ou négligé. L’équipe d’organisation composée du Prof. Didier Houénoudé (Université d’Abomey-Calavi, au Bénin), du Prof. Anna Seiderer (Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis), Dr. Felicity Bodenstein (Université technique de Berlin, Translocations) et Dr. Damiana Otoiu (Université de Bucarest) a permis aux doctorants de réfléchir à des thèmes philosophiques, historiques, politiques et muséologiques. Dans ce rapport, nous voudrions souligner deux questions fondamentales : “Quel patrimoine culturel est protégé au Bénin?” Et “Comment pouvons-nous mieux faire comprendre les processus liés patrimoine culturel à l’épreuve du temps?
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(2) Bénin en Afrique de l’Ouest et en détail Porto Novo, Ouidah et Abomey.
‘‘Patrimonialisation’’ ou ‘‘Kulturerbe machen’’ ? Grâce aux échanges internationaux, nous avons immédiatement pu identifier des différenciations sociolinguistiques – le mot “patrimonialisation” ne convient pas, par exemple, à une traduction littérale en allemand. Le mot Kulturerbe ne peut que constituer une première tentative de définition allemande du terme, mais il exclut la forme active et procédurale de Kulturerbe machen ou bien “patrimonialisation”. Afin de mieux comprendre ces processus de  patrimonialisation au Bénin, les doctorants ont travaillé ensemble dans des groupes de recherche sur place et lors d’une présentation avec des artistes. Dès le début, il s’est avéré que tous les groupes étaient intéressés par l’observation des constructions culturelles quotidiennes. Au lieu d’examiner les musées nationaux que nous avons visités, les doctorants ont préféré explorer les perceptions locales sur le patrimoine culturel actuel par les enquêtes orales (entretiens locaux avec les acteurs) et les visites de terrain. Il importe de mentionner que les informations qui sont ci-dessous présentées sont issues de nos séjours à Porto Novo, capitale officielle et culturelle du Bénin, ainsi que des séjours à Abomey, ancienne capitale du royaume du Danxomε (1600-1894) et de la ville côtière de Ouidah, ancien port d’exportation d’esclaves au Bénin, en a bénéficié (Figure 2).[2]
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(3) Jürgens (2018) Palais royaux du Dahomey, salle du trône.
Processus d’évaluation de l’original et de la copie à Abomey À Abomey, dans les douze palais des rois du Danxomε dont deux abritent le “musée historique d’Abomey”, créé par l’administration coloniale française en 1958, il existe plus de copies que d’originaux d’objets royaux. Tel est le cas, comme nous l’avions observé dans la salle d’exposition, des trônes ou la sculpture de la divinité du fer (dieu Gu). [3] Au musée du Quai Branly se trouvent des pièces originales, parfois déportées illicitement, mais aussi dans les collections du musée ethnologique de Berlin où séjournent un trône (un cadeau à l’empereur Wilhelm II), ainsi que des “tabourets” royaux et des regalia du Danxomε. Notre thèse est que les copies des trônes de l’ancien royaume du Danxomε, du fait que les originaux sont détenus en Europe, sont considérées comme moins “valables” à Abomey. Théodore Atrokpo, notre guide, a déclaré avec une certaine tristesse que la majorité des trônes présentés ici étaient l’œuvre de copistes (Figure 3). Les objets originaux qui ont été emportés ou vendus en Europe ou au Brésil sont, d’autre part, d’une grande importance identitaire pour les Béninois actuels, car ils sont célébrés par les descendants des lignées royales à Abomey.[4] Les liens spatiaux entre les problèmes de provenance et de restitution sont également évidents sur la scène artistique contemporaine. En 2016, par exemple, le travail de l’artiste béninois Thierry Oussou a été présenté à la Biennale de l’Académie des beaux-arts de Berlin, où il avait effectué une fouille archéologique avec des étudiants de l’Université Abomey-Calavi à Allada avec un faux trône enterré.[5] Avec la documentation de cette action, il souhaitait attirer l’attention sur les “découvertes” résultant de fouilles dans des collections européennes et nord-américaines, mais en particulier sur les discussions autour du trône du dernier roi du Danxomε, le roi Béhanzin (1845−1906), situé au musée du Quai Branly. L’absence des objets originaux favorise également un examen approfondi des problèmes de restitution dans l’art contemporain. Cependant, les chemins complexes restent à examiner individuellement, qu’ils soient “trouvés”, collectés, vendus ou donnés. Les objets originaux européens du contexte colonial sont dévalués à Abomey. Par exemple, les cadeaux reçus par les rois du Danxomε, tels que des vases en cristal ou des manteaux en brocart, de l’époque de la traite transatlantique des esclaves (1721−1865) et de la période coloniale (1892−1960), sont en mauvais état. Aujourd’hui, ils sont poussiéreux et ces objets originaux de la traite négrière transatlantique et de l’ère coloniale nous questionnent sur leur sens historique dans la pratique muséologique actuelle au Bénin. En effet, les cadeaux européens rappellent également l’ère de la traite négrière et l’implication active des rois du Danxomε dans ce processus − un fait resté longtemps un tabou et interdit. Sous la direction de Théodore Atrokpo, il est apparu clairement qu’il fallait faire une référence spatiale aux originaux et indiquer l’emplacement des objets actuellement. Pour lui, la salle des trônes au musée d’Abomey qui ne regorge que des copies renvoie à un contexte international, en particulier aux originaux dans les collections d’Europe, d’Amérique du Nord et au Brésil.[6]
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(4) Jürgens (2018) “Porte du Non Retour”, Ouidah, Bénin.
Ouidah – une culture commémorative sans Européens Le Vodoun, une religion d’état au Bénin joue un rôle central dans le discours sur l’espace et le temps dans les constructions culturelles. Le Bénin est considéré comme le “berceau du Vodoun” − l’une des religions d’Afrique qui constitue un patrimoine culturel important de la diaspora afro-antillaise et afro-américaine, et servi donc comme une ressource discursive. La politique culturelle du Bénin a tenu compte de ces interconnexions en reconnaissant le Vodoun comme religion d’état après la dictature marxiste-léniniste de 1975 à 1990 et a établi pour la première fois un mémorial de la traite négrière transatlantique et un festival annuel de Vodoun dans la ville de Ouidah.[7] Des sites commémoratifs commandés au début des années 1990 par l’état du Bénin à l’initiative de l’Unesco, tels que le monument “Porte du Non Retour” avec des sculptures Vodoun  ont été réalisés par les artistes comme Dominique Kouas et Yves Appolinaire Pède (1995). Des sculptures faites par Cyprien Tokoudagba le long de la “Route de l’Esclave” (1994) entre Ouidah et la porte de non-retour, témoignent de ce changement dans la culture commémorative, dirigé par l’état.[8] “Based on the premise of a reunion of Africa and the African Diaspora through the commonalities of Vodun and Vodun-derived religious systems, this international collaboration was successful not merely in authenticating Benin’s new political and religious freedom but in demonstrating it at a global level.”[9] Ces sites commémoratifs se caractérisent par la possibilité de parler des horreurs de la traite négrière et des victimes, sans même mentionner les Européens, qui ont mis en place en tant que partenaires commerciaux, un régime mondial d’injustice.[10]
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(5) Jürgens (2018) “Route de l’Esclave”, Ouidah Bénin. d.g.a.d. Arbre de l’oubli, prison de Zomai, mémorial de Zoungbodji.
Au lieu de se concentrer sur des constructions de l’un ou l’autre (les Européens), la valorisation d’un patrimoine culturel en particulier le Vodoun, et l’appropriation d’une certaine historiographie marquent le cours de la démocratisation et la « retraditionalisation » du pays depuis les années 1990, certainement par le biais du Festival des arts et de la culture Vodoun Ouidah 92.[11] Enfin, une “industrie du patrimoine” a été développée, qui vise principalement les touristes afro-américains et afro-caribéens.[12] Lors d’une visite à Ouidah, nous avons vu la “Route de l’Esclave” de Cyprien Tokoudagba. L’artiste a été chargé par l’état dans le cadre de la fête du Vodoun “Ouidah 92” de symboliser la volonté brutale d’asservir le corps africain et de symboliser les abus commis sur des millions de personnes. [13] Ici, il devient clair que la discursivité spatiale de ce lieu de mémoire est établie à travers les liens avec la diaspora dans les Amériques. Les sculptures de Tokoudagba entrelacent la côte des esclaves avec les récits du Vodoun par la référence aux traditions artistiques précoloniales du Danxomε.[14] Cependant, selon Didier Houénoudé, les sculptures en béton de l’artiste sont perçues par la population comme une “recolonisation et une nouvelle incantation des routes de l’esclave,”[15] ce qui contraste avec l’appréciation voulue par l’état pour sa propre culture commémorative. Par exemple, il existe jusqu’à présent des quartiers défavorisés dont les habitants sont considérés comme des collaborateurs des marchands d’esclaves. La décision de ne pas représenter les Européens et le système colonial semble alimenter les injustices locales ou créer des malentendus. En visitant le chef du Vodoun à Ouidah, Dada Daagbo Hounon Hounan II, des discours spatio-temporels sur l’esclavage et le colonialisme ont également émergé. D’une part, il présente le Vodoun comme un patrimoine culturel de longue durée, qui avait déjà été créé avant la traite transatlantique des esclaves et qui est transmis sans interruption jusqu’à nos jours au Bénin. Dans les propos de Daagbo Hounan II, il est clairement apparu que la translocation globale du Vodoun avait entraîné de nombreux changements et diversifications des rites, qui, toutefois, dans leur polyphonie symbolique, apporteraient un soutien à la construction identitaire. Ces translocations et vocabulaire polyphonique justifient également les voyages fréquents de Daagbo Hounan II, qui assiste à des conférences dans le monde entier, par exemple en Haïti et aux États-Unis où il agit en tant qu’ambassadeur de l’Unesco.[16] Il se voit aussi comme la représentation physique de toutes les formes du Vodoun et sa maison à Ouidah témoigne également de la survie du Vodoun, car il était visité par tous les esclaves avant la vente aux enchères pour une dernière fois.[17]
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(6) Jürgens (2018) Kiffouly est peint dans la performance.
Porto Novo et la question de l’absence A Porto Novo, nous avons pu nous consacrer à des questions concernant la gestion des lacunes, voire des absences. Après notre séjour à Ouidah et à Abomey, les doctorants béninois Charlemagne Segbedji[18], Jéronime Zanmassou[19] et Mardjoua Barpougouni[20] ont présenté leurs travaux de recherche qui ont élargi notre vision du Bénin. Les discussions finales des doctorants ont été accompagnées par la grande participation d’artistes béninois.[21] Lors de la présentation au cours des restitutions des chercheurs Amel Djenidi, Théogène Niwenshuti et de l’artiste Youchaou Kiffouly dont le corps a été peint, nous avons pu une fois de plus réfléchir sur l’importance des processus du patrimoine culturel. Les participants ont été invités à attacher des rubans et à se rendre à la cour intérieure de l’école (EPA) pour que tout le monde puisse participer à cette restitution. L’idée était de montrer que chaque patrimoine culturel est transmis de génération en génération, ainsi que ses valeurs socioculturelles, ses pratiques religieuses et cultuelles. En outre, ladite restitution faisait référence à tous les objets patrimoniaux absents. La présentation est également interprétée, par nous, comme ce qui suit : les artistes ont actuellement recours à la performance comme moyen de médiation – l’absence des objets originaux nécessitant des processus d’appropriation intangibles (récits, musique, danse et performance). De grandes parties des objets originaux jugés précieux se trouvent entre-temps dans les collections européennes et nord-américaines. Patrice Talon, chef de l’état du Bénin, a été le premier président africain à exiger la restitution de statues et d’insignes royaux à la France lors de la fête nationale (1er août 2016).[22] Au Bénin, nous avons vu que les copies du trône et les cadeaux européens aux rois du Danxomε ne sont pas bien conservés. Cependant, en ce qui concerne les objets originaux du Danxomε qui se trouvent dans des collections européennes, le besoin de restitution témoigne d’une tentative de reconquérir son patrimoine, notamment parce qu’il joue un rôle important dans la construction identitaire et dans les études historiques liées à l’esclavage, à la colonisation, au Vodoun. Les collections des musées de Berlin montrent également une partie de leurs collections du Royaume du Danxomε en ligne ; en plus du trône, les collections se composent de demi-reliefs, de sculptures[23], d’amulettes, de masques Guélédé[24], d’enregistrements audio[25], de objets rituelles[26] et de photographies anthropologiques[27]. Après avoir visité les nombreux musées béninois vidés, nous examinons la construction du Forum Humboldt et l’exposition actuelle “Incomparable: L’art de l’Afrique au musée Bode”. Dans cette exposition, les collections  européennes  du 3ème au 15ème siècle sont contrastées avec des objets africains, principalement datés du 18ème et 19ème siècle. Bientôt, ces parties des collections ethnologiques de Berlin-Dahlem, entre autres, seront hébergées au Forum Humboldt. Inévitablement, nous nous demandons : “À qui appartient ce patrimoine?” Et après avoir suivi le processus du patrimoine culturel local au Bénin, nous demandons également : “Quelle temporalité aide-t-il à maintenir le statu quo de l’inégalité ?” Nous proposons deux réponses. Les objets africains ou béninois, qui font actuellement partie des collections des musées berlinois, nécessitent un travail de dialogue renouvelé. Ni l’argument de la préservation adéquate des objets d’origine ni de l’acquisition légale par des collaborateurs ne peut arrêter le processus de rapatriement. Dans ce contexte, le jugement d’experts européens sur une conservation insuffisante n’est rien de plus que l’extension de l’injustice coloniale. Et même s’il est bienvenu que des objets du musée du Quai Branly aient été prêtés à la Fondation Zinsou au Bénin pour l’exposition “Béhanzin, roi d’Abomey”, le souhait des commissaires de “l’exposition Béhanzin, roi d’Abomey était une première [et ils souhaitaient] que cette expérience soit un premier pas”[28] est un certificat d’indigence au début du 21e siècle. En plus, il n’appartient plus aux experts et aux politiciens européens d’évaluer les capacités et la volonté des États africains par rapport aux objets originaux sans procéder une restitution. Car l’absence des objets originaux ne suscitera pas la volonté politique de mettre en place les institutions nécessaires. Il n’appartient plus à ces experts de spéculer sur la (ré-) appropriation de ces objets originaux dans les contextes africains. Deuxièmement, il doit y avoir une rupture avec l’argument de l’objet légalement acquis. Dans le contexte actuel, ces objets constituent à l’origine un patrimoine collectif qui ne venait pas d’Europe. Même si au moment de l’acquisition les collaborateurs ont donné certains objets pendant la traite négrière transatlantique aux colonisateurs, leur droit de juger individuellement de la localisation et séjour des objets s’est longtemps écoulé. On ne peut plus réserver l’argument d’une temporalité qui réponde le mieux à ses besoins, que ce soit sur un avenir inconnu des objets ou sur l’argument de l’acquisition pour la construction d’un passé. Et qui pourrait même deviner les discours qui ont déclenché la présence de ces objets dans leur contexte spatial d’origine? Achille Mbembe a déclaré que l’Europe devait reconnaître sa culpabilité afin que NOUS puissions tous créer les bases d’une relation d’aujourd’hui et de demain.[29] Les écoles doctorales, comme celles du Bénin, peuvent constituer un élan dans la bonne direction.
 
Claudia Jürgens est doctorante en sociologie du groupe de la recherche DFG “Identité et patrimoine” de l’Université technique de Berlin.Elle recherche des visualisations du patrimoine culturel immatériel à l’aide de l’exemple du rite d’initiation de Kankurang au Sénégal et en Gambie, qui a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2008. Elle explore les techniques de ce patrimoine à l’aide de visualisations, basées sur des considérations méthodologiques et des questions éthiques sur la représentabilité, la (in-) visibilité et la canonisation de la connaissance visuelle. E-Mail : juergens.claudia@tu-berlin.de
 
Mardjoua Barpougouni est doctorant en archéologie en co-tutelle entre l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) et le centre de recherche HABITER de la Faculté d’Architecture La Cambre Horta de l’Université libre de Bruxelles (Belgique).Ses travaux de thèse sont axés sur les questions urbaines et les villes patrimoniales, sur la nécessité d’intégrer les volets d’archéologie de sauvetage et/ou préventive dans les programmes et plans de développement au Bénin. La ville caravanière de Banikoara (Nord-Bénin) est ici étudiée et les travaux de thèse s’inscrivent dans le cadre du projet de création d’un centre de compétences en gestion urbaine des villes patrimoniales au Bénin. E-Mail : tankoanon21@gmail.com ; bmardjou@ulb.ac.be.   
 
Liste des Figures
  • Otoiu (2018), président du Vodoun, Dada Daagbo Hounon Hounan II et le groupe doctoral
  • Bénin en Afrique de l’Ouest et en détail Porto Novo, Ouidah et Abomey
  • Jürgens (2018) Palais royaux du Dahomey, salle du trône
  • Jürgens (2018) “Porte du Non Retour”, Ouidah, Bénin
  • Jürgens (2018) “Route de l’Esclave”, Ouidah Bénin. d.g.a.d. Arbre de l’oubli, prison de Zomai, mémorial de Zoungbodji
  • Jürgens, Claudia (2018) Youchaou Kiffouly est peint dans pendant la restitution par Benoît de l’Éstoile et Didier Houénoudé
 
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[1] Contributeurs de l’École doctorale de Porto-Novo par ordre alphabétique: Alexis Adande (Université Abomey Calavi, Cotonou Bénin); Victoire Adegbidi (Agence nationale de promotion du patrimoine et du développement du tourisme, Bénin); Théodore Atrokpo (village souterrain d’Agongointo); Bachalou Nondichao (Abomey); Rokia Bamba (Bruxelles); Gérard Bassale (Centre Culturel Ouadada); Gaëlle Beaujean (musée du quai Branly, Jacques Chirac, Paris); Felicity Bodenstein (Université technique de Berlin, translocations); Alessandra Brivio (Université de Milan); Théodore Dakpogan (Porto-Novo); Benoît De L’Éstoile (ENS / CNRS); Gabin Djimasse (Abomey); Stephan Goldrajch (Bruxelles); Didier Houénoudé (Université Abomey-Calavi, Cotonou); Estelle Lecaille (mòsso, Bruxelles); Placide Mumbembele (Université de Kinshasa); Marian Nur Goni (École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole); Franck Ogou (Ecole du patrimoine africain, Porto-Novo); Damiana Otoiu (Université de Bucarest); Myriam Rispens (Bruxelles); Anna Seiderer (Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis); Romuald Tchibozo (Université Abomey-Calavi, Cotonou); Antje van Wichelen (Bruxelles); Marie ZOLAMIAN (Liège).
 
[2] Le patrimoine culturel du nord du Bénin, ainsi que les découvertes archéologiques et métallurgiques et les formes transnationales de patrimoine culturel des États riverains ont été moins pris en compte.
 
[3] Houénoudé, Didier ; Murphy, Maureen : Création contemporaine et patrimoine royal au Bénin : Autour de la figure du Dieu Gou. Porto-Novo 2016, p. 2-11. Ici: p. 3.
 
[4] Des collecteurs tels que J.F.G. Umlauff à Hamburg, qui était marié à la soeur de Carl Hagenbeck, qui organisa des zoos humains – ce Monsieur Umlauff a porté son nom de sorte, litéralement traduit circulation, qu’aujourd’hui les masques et les insignes de Yoruba-Guélédé du Dahomey se retrouvent dans de nombreux musées occidentaux. https://www.about-africa.de/kunst-und-kontext/ausgabe-05-2013/647-beziehungen-des-handelshauses-umlauff-zu-den-rem
 
[5] Oussou, Thierry: Nothing is impossible (Kunstinstallation auf der Berlin Biennale, 2016) http://www.berlinbiennale.de/artists/T/thierry-oussou; Voir aussi: https://www.theguardian.com/artanddesign/2018/jul/09/thierry-oussou-faked-archaeological-dig-african-art-colonial-looting
 
[6] L’ethnologue français Benoît de l’Éstoile avait élaboré un autre processus du valorisation transnational et transatlantique sur la muséalisation du patrimoine africain au Brésil. Les originaux présentés ici, y compris le trône du Dahomey, qui avait été inclus dans la collection du Musée national à Rio de Janeiro en 1818 (aujourd’hui malheureusement perdue), y ont récemment servi comme référence pour l’histoire brésilienne, sa revalorisation de “Racines”, en particulier au Bénin et comme référence historique de la traite négrière et la présence africaine au Brésil. De l’Éstoile, Benoît (présentation) : Notes sur la muséalisation du patrimoine africain au Brésil, Salvador, Rio de Janeiro. École du Patrimoine Africain, le 23.07.2018 à Porto-Novo.
 
[7] Informations pays sur le Bénin : https://www.liportal.de/benin/geschichte-staat
 
[8] Pour une description plus détaillée des biographies d’artiste, des sculptures et des lieux du festival Ouidah 92, voir aussi : Rush, Dana: Contemporary Vodun Arts of Ouidah, Benin. In: African Arts, Vol. 34, No. 4 (Winter, 2001), p. 32-47+94-96.
 
[9] Rush, Dana: Contemporary Vodun Arts of Ouidah, Benin. In: African Arts, Vol. 34, No. 4 (Winter, 2001), p. 32-47+94-96. Ici : p. 32.
 
[10] Selon Dana Rush, la seule représentation des Européens sur la “Route de l’Esclave” à Ouidah sont deux personnalités situées au bord du Mémorial de Zoungbodji, qui charrient les esclaves avec des casques tropicaux et des fouets. Selon nos observations, le cogue de la “Porte du non retour” est une autre représentation des Européens. Comp.: Rush, Dana: Contemporary Vodun Arts of Ouidah, Benin. In: African Arts, Vol. 34, No. 4 (Winter, 2001), p. 32-47+94-96. Ici: p. 43.
 
[11] Ciarcia, Gaetano: Dans la «Forêt sacrée» de Savi au Bénin. Publié sur le site de l’Atelier international des usages publics du passé le 3 mars 2015. http://usagespublicsdupasse.ehess.fr/dans-la-foret-sacree-de-savin-au-benin/
 
[12] Araujo, Ana Lucia: „Welcome to the Diaspora: Slave Trade Heritage Tourism and the Public Memory of Slavery. In: Ethnologies, vol. 32, no.2, 2010, p. 145-178. Ici: p. 145.
 
[13] „En 1993, sur la proposition des représentants d’Haïti et de plusieurs pays africains, la Conférence générale de l’UNESCO a approuvé la réalisation du programme de la Route de l’esclave centré sur l’idée d’un ‘patrimoine commun immatériel’ [UNESCO, 1993] de la traite, partagé par les peuples africains, amériques et européens.“ Ciarcia, Gaetano: Du stigmate comme emblème. Le cumul des mémoires à Ouidah, ancien comptoir négrier. Ethnologie française 2016/4 (No. 164), p.691-700, Ici p. 691.
 
[14] Comp.: Bay, Edna G.: Cyprien Tokudagba of Abomey. In: African Arts, Vol. 8, No. 4, 1975, p. 24-29+84. Ici : p. 28.
 
[15] Houénoudé, Didier : (présentation) La route d’esclavage à Ouidah : Cyprien Tokoundagba ou le paradoxe d’un discours. École du Patrimoine Africain, le 18.07.2018 à Porto-Novo.
 
[16] https://kapoislamort.com/2017/04/28/le-chef-supreme-du-vaudou-international-etait-en-haiti/ >
 
[17] Comp.: Rush, Dana: Contemporary Vodun Arts of Ouidah, Benin. In: African Arts, Vol. 34, No. 4 (Winter, 2001), p. 32-47+94-96. Ici : p. 44-45.
 
[18] Segbedji, Charlemagne : (présentation) Les bâtiments afro-brésiliens. École du Patrimoine Africain, le 20.07.2018 à Porto-Novo.
 
[19] Zanmassou, Jéronime : (présentation) Le paysage urbain historique à Porto-Novo. École du Patrimoine Africain, le 20.07.2018 à Porto-Novo.
 
[20] Mardjoua, Barpougoun i: (présentation) La ville de Banikora (Nord-Bénin) d’après les sources orales, archéologiques et historiques. École du Patrimoine Africain, le 20.07.2018 à Porto-Novo.
 
[21] Groupes de projets et sélection de thèmes de l’Ecole doctorale de Porto-Novo 2018: « Le projet d’un musée Vodoun » de Gleyce Kelly Heitor, Simon Frey et Charlemagne Segbedji; « Les processus patrimoniaux des places Vodoun à Porto-Novo » de Flora Losch et Barpougouni Mardjoua; « La valorisation de la grande mosquée » par Alexandre Girard-Muscagorry, Pauline Monginot et Jéronime Zanmassou; « Les traces de l’ancienne forêt sacrée » de Magali Dufaut, Sylvestre Edjekpoto, Claudia Jürgens et Marie Zolamian et une performance des chercheurs Amel Djenidi, Théogène Niwenshuti et l’artiste Youchaou Kiffouly.
 
[22] https://www.franceculture.fr/societe/lepineuse-question-de-la-restitution-des-oeuvres-dart-au-benin-par-la-france
 
[23] Männliche Skulptur, Heinrich Bey, Sammler, 19. Jahrhundert, historische Bezeichnung: Dahomey (Königreich), heutige Bezeichnung: Benin (Republik), Ident.Nr. III C 1520, Sammlung: Ethnologisches Museum | Afrika. <http://www.smbdigital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=223618&viewType=detailView>
 
[24] Maske, 19. Jh., historische Bezeichnung: Dahomey (Königreich), heutige Bezeichnung: Benin (Republik), Yoruba (Ethnie), Holz (bemalt), Ident.Nr. III C 5441, Sammlung: Ethnologisches Museum | Afrika.  <http://www.smb-digital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=222233&viewType=detailView>
 
[25] Bariba 4 + 5, Dahomey du Nord, Tonband, Simha Arom (*1930), Tonaufnahme, Aufnahme: Februar 1973, Dahomey (Land), heutige Bezeichnung: Benin (Land), Kouandé (Ort), Bariba (Ethnie), Eigentümer Senat von Berlin, im Besitz SMB-PK, Ethnologisches Museum, Sammlung: Ethnologisches Museum | Medienarchiv. < http://www.smb-digital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=2306155&viewType=detailView>
 
[26] Zeremonialstab (Zepter), 1900 (um), historische Bezeichnung: Dahomey (Königreich), heutige Bezeichnung: Benin (Republik), Ident.Nr. III C 30703, Sammlung: Ethnologisches Museum | Afrika. < http://www.smb-digital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=218889&amp
 
[28] Fotografie / Personendarstellung, BGAEU Berliner Gesellschaft für Anthropologie, Ethnologie und Urgeschichte, Auftraggeber, vor 1943, Ident.Nr. N (74 P) 62/2007,7c, Sammlung: Museum Europäischer Kulturen, < http://www.smb-digital.de/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&objectId=2018261&viewType=detailView>
 
[29] Vullierme, Jean-Louis : Béhanzin – Roi d’Abomey du 16/02/2006 au 16/03/2007, Fondation Zinsou. http://fondationzinsou.org/portfolio_page/behanzin-roi-dabomey/